Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un Petit Morceau De L'auteur..

  • : Les Aventures Rocambolesques de Manou en Suisse
  • : Quitter son pays natal pour aller vivre ailleurs, découvrir de nouveaux pays, de nouveaux horizons, voilà l'aventure dans laquelle je me suis lancée il y a maintenant 6 ans...
  • Contact

Découvrir Plus En Profondeur..

7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 18:00

Avant même de me plonger dans le récit de son passé, je savais que j’aurai là, un grand pan d’histoire française à découvrir. Deuxième ville de France, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il en soit autrement !

Géographie

Lyon bénéficie d’un emplacement géographique des plus stratégiques. Cette ville du sud-est de la France est située au carrefour des routes commerciales du nord et du sud, blottie au confluent du Rhône et de la Saône. Sa position naturelle ne peut faire autrement que d’être favorable à son développement depuis toujours. La ville construite principalement dans la plaine est aussi entourée de montagnes : le massif central lui sourit à l’Ouest, tandis que les Alpes lui font de l’œil à l’est.

Histoire

2004-03-09 au 2004-03-11 Lyon Julie Annie (3)Plusieurs traces de population remontant jusqu’à la préhistoire ont été retrouvées dans la région, et si les signes d’établissement d’un groupe humain remonterait jusqu’au VIème siècle avant notre ère, son histoire connue date plutôt de l’époque romaine, vers -43 AV.J-C. Jusque là, le site aurait été considéré d’avantage comme un lieu sacré, dévoué au dieu Lug chargé du soleil, de la lumière et des métiers. Lug est aussi souvent associé à Mercure, dieu des voyageurs. C’est de là que vient le nom de Lugdunum qui fût donné à la ville. Lorsque les romains envahirent la région, ils furent confrontés aux Allobroges, des tribus gauloises qui occupaient la Savoie et le Dauphiné. Ils fondèrent toutefois la ville de Lugdunum au sommet de la colline de Fourvière.  Celle-ci déborda rapidement de son site premier pour s’étendre sur les collines alentours.  En -27 AV.J-C, sous le règne de l’empereur Auguste, la ville devient capitale des Gaules. De nombreuses voies de commerce sont développées et la ville devient le centre du commerce romain : c’est l’endroit où sont frappés la monnaie et l’or et c’est aussi la ville la plus peuplée de la Gaule après Narbonne. Sa puissance est à la fois politique, économique, militaire et religieuse.

La décadence de l’Empire Romain n’épargne toutefois pas la belle Lugdunum. Celle-ci connaît une série de catastrophes qui la laisse, à la fin du IIIème siècle AP.J-C, seule à faire face aux invasions des barbares. Il faudra attendre le IXème siècle et la montée du christianisme pour redonner un nouveau souffle à la ville. Au XIème siècle, un nouvel élan est donné par l’Église alors que le statut de « siège du Primat des Gaules » lui est octroyé.  Sous sa tutelle, on voit la construction d’abbayes, de monastères, de ponts et de rues prendre de l’ampleur. La ville se fortifie et s’embellie, sans forcément s’agrandir en tant que tel. Si la vie religieuse permet certains développements et une prospérité grandissante, elle en bloque aussi d’autres, tel que l’accès au savoir. Les bibliothèques sont pauvres et aucune université n’est construite pendant cette période où la vie religieuse prédomine sur la ville. Elle fait partie du Saint Empire romain Germanique, tout comme le Royaume de Bourgogne.

2004-03-09 au 2004-03-11 Lyon Julie Annie (17)Pendant la guerre de cent ans, Lyon demeure fidèle aux rois de France et sa position lui permet de devenir le centre des activités françaises avec l’Italie. Elle profite ainsi du développement économique et culturel Italien et obtient les franchises de quatre foires annuelles dès la fin du XVème siècle. Ces foires, tout comme la création de nombreuses banques, permet un développement économique d’importance puisque la ville attire à elle les commerçants de l’Europe toute entière. Lyon se fait connaître dans l’entreprise du textile et plus particulièrement dans celui de la soie et de ses dérivés. Cette exploitation est loin d’être anodine puisque c’est grâce à elle que la ville prendra une telle ampleur et une telle force économique par la suite. Les métiers à tisser et les soieries nécessitent des espaces de travail importants et les bâtiments doivent donc pouvoir répondre à cette demande. Ils nécessitent des salles avec de hauts plafonds et les constructions de cette époque répondent d’une part au besoin de l’industrie, mais permet aussi de faire fleurir les beautés de la renaissance à travers son architecture. Aujourd’hui encore, le vieux Lyon nous transporte à cette époque qui représente sans aucun doute, l’âge d’or de la ville.

Quand on parle de l’industrie de la soie à Lyon, on ne parle pas seulement d’une entreprise qui vit le jour, mais du développement d’une véritable industrie. Le roi de France lui-même favorise Lyon pour le tissage de la soie et avec ces franchises royales, le commerce devient vite fleurissant. Vient alors l’installation des banquiers florentins et d’une élite mondaine attirée par le commerce et la prospérité de la ville. De même, la cour royale de François 1er fréquente assidûment la ville et ce dernier envisage même faire de la ville sa capitale. C’est toutefois un projet auquel il renonce finalement après la mort de son fils, soupçonnant un complot des lyonnais. Malgré tout, avec toute cette splendeur, le développement intellectuel et artistique de la ville la fait bien vite rayonner à travers l’Europe toute entière. Une autre entreprise d’envergure voit aussi le jour à Lyon : l’imprimerie. D’autres entreprises se développent, comme c’est le cas de la métallurgie et de la mécanique.  

2004-03-09 au 2004-03-11 Lyon Julie Annie (7)Si la renaissance est une période faste et productive, la vie des gens simples demeure difficile et bien vite, l’endettement de Lyon devient de plus en plus lourd. Les guerres de religions vont bientôt la déchirer et son visage se transformera peu à peu: de ville commerciale elle deviendra rapidement une ville manufacturière.

Au XVIIIème siècle, deux événements majeurs marquent la cité. Deux inventions qui vont changer la face du monde : le bateau à vapeur et la montgolfière. Lyon, alors première ville ouvrière de France, connaît aussi une période trouble avec la révolution française et notamment, lors de la révolte des Canuts (ouvriers en soie) en 1831. Cette période représente un grand intérêt historique, d’autant plus que Karl Marx lui-même s’est penché sur cette révolte. Ces événements eurent d’ailleurs un grand impact sur cette période, mais bon, je ne me lancerai pas non plus dans le détail de tout ça, parce que sinon, je n’en finirai plus ! 

Malgré la révolution française, dont la révolte des Canuts, la puissance économique et industrielle de la ville reste incontestable. Vers la fin du XIXème siècle, la ville entreprend des travaux d’urbanisme d’envergure, ce qui modifie considérablement le visage de la ville. Désormais, la ville entre dans une phase de prospérité plus discrète composée d’entreprises familiales bien organisées. C’est ainsi qu’elle rentre dans le XXème siècle et s’apprête à faire face à la modernisation et à l’époque contemporaine.

Attraits touristiques

Depuis les théâtres romains de Fourvière aux jolies façades de l’ancienne maison des avocats, en passant par la Basilique Notre-Dame de Fourvière et l’ancien palais de justice, voilà quelques monuments qui ont traversés les âges et qui nous permettent de mieux apprécier la richesse historique de la ville. Comme toujours, la vieille ville est l’un des incontournables à visiter. Le vieux Lyon est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. A travers ses ruelles étroites et ses traboules (passages d’une rue à l’autre à travers les couloirs des maisons), on découvre la splendeur passée de la renaissance du XVème et du XVIème siècle : cours intérieures, galeries de style italienne, escaliers à vis, etc.

2004-03-09 au 2004-03-11 Lyon Julie Annie (15)N’ayant pas beaucoup exploré la ville par moi-même, je suis mal placée pour conseiller un itinéraire ou des visites en particulier. Je me rappelle avoir beaucoup aimé la visite des théâtres romains et de la Basilique. Ma balade dans le vieux Lyon demeure un peu floue, mais imprégnée du sentiment d’avoir traversée les âges en déambulant dans ses ruelles. D’après ce que j’ai lu, plusieurs musées peuvent être visités et après mes lectures, je crois que le musée du tissus doit être particulièrement intéressant, vu la place que le textile a occupé dans l’histoire de la ville. Plusieurs autres quartiers méritent sans aucun doute une attention particulière et je crois qu’il y a beaucoup à découvrir à qui se donne la peine de prendre un peu de temps pour le faire. Plusieurs endroits mentionnés sur les sites ont retenus mon attention, mais bon… ne pouvant commenter sur aucun, je préfère m’abstenir de parler de choses que je ne connais pas.

Par contre, on ne peut pas parler de Lyon et passer sous silence une figure emblématique de la ville : Guignol. Né de la révolte des Canuts, alors que l’invention d’un nouveau métier à tisser plus performant mettait les ouvriers au chômage. Son créateur, Laurent Mourguet (1769-1844) était fils de Canut et risquait lui aussi de se retrouver sans emploi, mais il décida de se faire marchand forain et de dresser des satires de l’actualité de l’époque par le biais de sa marionnette. Son succès ne fut pas des moindres puisqu’il se perpétua jusqu’à nos jours. Pour découvrir ce personnage historique, il est possible d’aller voir un théâtre de marionnette ou de visiter le petit musée fantastique de Guignol. Je n’ai assisté à aucune spectacle, mais je me rappelle avoir vu tout pleins de boutiques de la fameuse marionnette et avoir souris devant les multiples emblèmes présents un peu partout. Même si je ne connaissais pas son histoire, ma visite de Lyon a quand même été marquée par la présence de Guignol, ce qui n’est pas peu dire !

Conclusion

Je ne serai pas très originale en disant qu’une fois de plus, prendre connaissance de l’histoire d’une ville nous permet de jeter un regard différent sur celle-ci. Autant certaines villes nous accrochent et nous donnent envie d’en savoir plus à leur sujet, autant d’autres, comme Lyon pour moi, gagnent en intérêt une fois que l’on connaît mieux leur passé. Pour être honnête, je ne ferais pas forcément un détour exprès pour visiter Lyon, mais comme je risque de toute façon d’être appelée à retourner dans cette ville, je profiterai sûrement de cette occasion pour mieux la visiter.

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 10:57

Résumé de voyage du 8 mars 2004

Après mon coup de cœur à Barcelone, je rejoignais dès mon retour, deux de mes amies qui revenaient, elles aussi de voyages mémorables. Nous avions décidé d’aller ensemble voir le Cirque du Soleil à Lyon et nous avons profité de cette occasion pour nous balader tout simplement dans cette ville, sans attente et sans projet. Nous avons donc découvert Lyon sans vraiment la découvrir. Nous étions en vacances tout simplement, et l’idée de visiter à « l’arrache » comme on le fait souvent ne nous tentait pas outre mesure.

2004-03-09 au 2004-03-11 Lyon Julie Annie (01)Nous nous sommes donc contenté de marcher à travers la ville, de magasiner et de découvrir les monuments principaux, sans accorder beaucoup d’importance à ce qui nous entourait sinon pour s’émerveiller des choses que l’on trouvait jolies.

Quand on revient d’un voyage particulièrement réussi et riche en émotions, on a besoin d’un peu de repos avant de revivre un émerveillement pareil. Pour toutes les trois, Lyon représentait une excursion relaxe, un moment de détente pour revenir à notre réalité, les pieds sur terre.

Je n’ai donc que mes souvenirs pour me rappeler ce petit voyage et les photos que j’en ai rapportées. Je n’ai mémorisé aucun des endroits que l’on a vu ni aucun des monuments qui a attiré notre œil. Nous n’avons visité aucun endroit proposé dans les guides et nous n’avons même pas fait de détour à l’office du tourisme !

C’est en regardant mes photos que je peux nommer les endroits où nous sommes passées : Le théâtre romain de Fourvière, la basilique de Fourvière, la mairie, le centre-ville… et évidemment, la gare !

Bien sûr, aujourd’hui, en connaissant mieux la ville, son histoire et son passé, je me dis qu’elle serait toutefois digne d’une visite digne de ce nom… Au nombre d’endroit que je veux revisiter, toutefois, je crois que celle là continuera de se faire attendre !

2004-03-09 au 2004-03-11 Lyon Julie Annie (12)

Partager cet article
Repost0
7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 14:40

Voilà une région qui est pour moi, synonyme de « retour dans le passé ». Tout le charme du Moyen-âge, cette époque mythique qui transporte l’imaginaire d’aujourd’hui, se retrouve dans ces châteaux et à travers la cité même de Carcassonne. Un territoire riche en histoire et en découvertes de toutes sortes. Je me suis concentrée particulièrement sur les vestiges de son passé, mais il y a encore bien plus à y découvrir. A chacun d’explorer la chaussure qui sied à son pied !

Une petite précision avant de commencer…

Scan0057Dans cet article, je vais parler d’une ville et aussi d’une région. Un défi en quelque sorte puisque l’histoire surtout, est assez dense. Si j’ai choisi de réunir ces deux endroits en un seul article, c’est principalement à cause de l’histoire du catharisme qui a bien marqué la région et occupe une place prépondérante dans son passé. C’est une histoire qui me passionne depuis un peu plus d’une année et sans dire que je me sois plongée à fond dans le sujet, j’y ai quand même accordé un peu de temps. Aussi, afin de faciliter les choses, je vais me concentrer sur la cité de Carcassonne et non pas sur la ville qui s’étend au pied de la colline. Par cité, on entend la ville médiévale fortifiée, cet endroit fortement touristique, mais au passé des plus remarquables.

Ensuite, je vais aborder cette région que l’on appelle aujourd’hui, le Pays Cathare. Cette dénomination est très récente (depuis les années 1990) et a été instaurée par le département de l’Aude afin de promouvoir son patrimoine culturel. Le territoire répondant à cette dénomination ne correspond pas réellement aux lieux où s’est étendue la doctrine (ou l'hérésie) cathare, mais nous verrons un peu à travers l’histoire de la région, pourquoi l’office du tourisme l’a choisie.

Géographie

La cité fortifiée de Carcassonne est situé sur une colline à 150 mètres d’altitude, sur le bord de l’Aude, un petit fleuve qui se jette dans la méditerranée tout près de Narbonne. Son emplacement dans un couloir formé par la Montagne noire et les Pyrénées lui donne un accès direct avec un important axe de communication, connu et utilisé depuis le néolithique. Ce passage permet en effet de relier l’océan Atlantique à la mer méditerranée.

Le Pays Cathare, lui, se trouve dans une région délimitée des Corbières. C’est un endroit montagneux qui a pendant un temps, servi de frontière avec le royaume d’Espagne. Depuis les divers sommets, une vue prenante sur la région s’offre à nous, donnant une vision de plaine surplombée de collines éparses.

Intérêt Historique

Des traces humaines ont été retrouvée dans la région et montrerait une occupation datant de 1 500 000 ans av. J.-C ! Toutefois, son histoire commence surtout avec l’occupation romaine qui s’est établit entre 118 et 30 Av. J-C. Le site de Carcassonne était considéré comme un oppidum. Un oppidum est en fait un « lieu élevé, une fortification, un lieu de refuge public caractéristique de la civilisation celtique, dont les défenses naturelles ont été renforcées par des travaux collectifs. Il est souvent situé sur un lieu élevé (une colline ou un plateau) ». Les romains se sont donc emparé de ce site, l’on occupé et ont agrandit les fortifications déjà existantes. A cette époque, la région aurait connue une belle période de paix et un commerce florissant, ce qui n’empêcha pas la construction d’une série de remparts et de tours afin de protéger la ville. Au milieu du Vème siècle, les Wisigoth s’emparent de la cité et d’une partie de la région.

Mais qui sont les Wisigoth ?

Une petite parenthèse pour parler des Wisigoth que je ne connaissais pas et dont le nom m’amuse. Il s’agit en fait d’un peuple considéré comme des barbares. A savoir qu’à l’origine, cette appellation de « barbares » était donnée à tous les peuples étrangers aux grecs et aux romains et n’avait pas forcément la connotation péjorative qu’on lui prête aujourd’hui. Germanique d’origine scandinave, les Wisigoth ont été fortement influencés par l’Empire Romain et ont joué un rôle assez important en Europe occidentale, surtout entre les Vème et VIIIème siècles AP. J-C.  Pendant une période, ils contrôlèrent une grande partie du sud-ouest de la Gaule, ainsi que la côte Ibérique… enfin, ce que l’on considère aujourd’hui comme l’Espagne. Ils furent toutefois anéantis lors des invasions par les troupes sarrasines dans la région qui tomba alors sous occupation musulmane. Voilà pour la petite parenthèse.

Ainsi donc, les Wisigoth occupèrent la région de Carcassonne qui continua de prospérer jusqu’à l’arrivée des fameuses troupes musulmanes. Suite à cette conquête, la ville tomba pour un temps entre les mains sarrasines avant d’être reprise en 752 par les Francs conduits par Pépin le Bref. C’est de cette époque aussi que date la légende qui donna son nom à la ville. Comme j’adore savoir d’où viennent les appellations des endroits que je rencontre, voici la fameuse légende.

La ville, sous occupation sarrasine, avait à sa tête une certaine Dame Carcas. Encerclée par les troupes de Charlemagne, la résistance aurait tenue assez longuement que les deux troupes, assiégés et assiégeants, seraient devenus affamés.  Alors qu’il ne restait qu’un petit cochon et une mesure de blé dans la cité, la fameuse Dame Carcas aurait eût l’idée d’engraisser le porcelet et de le jeter ensuite par-dessus les murailles de la cité. Quelle folle ! Mais non… en fait, ce stratagème avait pour but de démoraliser l’adversaire en lui faisant croire qu’il leur restait assez de vivres pour se permettre de gaspiller un porc nourrit au grain ! Découragé, les troupes de Charlemagne se seraient donc retirées, levant ainsi le siège de la ville. Heureuse d’avoir triomphée, la Dame Carcas aurait fait sonner cloches et trompettes et Charlemagne se serait ainsi écrié : « Carcas sonne »... Amusant quand même comme légende !

La ville est donc maintenant entre les mains des Francs et continue de prospérer. La construction de la cathédrale est entreprise en 1096 et peu après, le château comtal est amorcé. Qui dit château comtal, dit bien sûr que des comtes y ont habités. Ce fût en effet le cas, puisqu’en 1082, la famille Trencavel pris possession de la ville. Bien sûr, il y eût des mésententes entre la famille Trencavel, la maison de Barcelone et le comte de Toulouse… on ne peut pas être amis avec tous ses voisins, surtout en ces périodes troubles !

D’ailleurs, là s’amorce un grand pan de l’histoire du catharisme.

Mais qu’est-ce que c’est, le catharisme ?

Le nom « cathare » vient du latin « katharos » et signifie « pur ». En fait, il s’agit d’un mouvement dérivé du christianisme qui s’est élevée contre l’Église de Rome principalement à cause de la corruption et des enseignements peu conformes à ce qui était considéré (par les cathares) comme le vrai message de Dieu. C’est pourquoi ils furent considérés comme hérétiques et finirent par être exterminés. Leurs prêcheurs étaient surnommés « Parfaits » ou « Parfaites », dans le sens de « parfaits hérétiques », alors qu’entre eux, ils s’appelaient affectueusement « Bonshommes » ou « Bonnes Femmes ».

Il faut savoir qu’à cette époque, les prélats et les curés n’étaient pas tous des modèles de bonne tenue ! Ils se vautraient souvent dans la luxure tout en étant très exigeants envers leurs ouailles. A l’opposé, les Bonshommes et les Bonnes Femmes, menaient une vie chaste et dépouillée, empreinte de douceur, de sérénité et de compréhension envers ceux moins vertueux qu’eux même. Ils mangeaient peu et s’interdisaient la consommation de toute viande, considérant le commandement de la bible «Tu ne tueras point », comme s’étendant à toute espèce vivante.

Leur doctrine était basée sur l’opposition entre le Bien et le Mal. Pour eux, l’âme avait été créée à l’image de Dieu et donc, représentait le concept du Bien emprisonnée par le corps, considéré comme le Mal. Donc pour eux, tout ce qui concernait le corps et ses satisfactions : alimentation, procréation, plaisirs, étaient considérés comme des manifestations du mal. Pourtant, tout en prônant une vie chaste et éloignée du péché, ils se montraient plutôt tolérants et compréhensifs envers ceux qui y succombaient, contrairement à l’Eglise Catholique qui était on ne peut plus sévère envers les «pécheurs». Les Cathares rejetaient aussi entièrement l’Ancien Testament tout comme les rites de l’Église Catholique (le mariage, pour eux, servait simplement à se déculpabiliser du péché de la chair !). Enfin, ils ne pratiquaient d’un seul et unique sacrement appelé le « Consolament ». Par ce sacrement, la personne s’engageait à vivre dans une foi Cathare complète et à renoncer à tous les vices de la vie. Il fallait un engagement sincère et total pour se voir donner ce sacrement et beaucoup ne le recevaient que mourants, se garantissant ainsi une place au paradis et le pardon de ses péchés.

Les Parfaits et les Parfaites se promenaient entre les villes et les châteaux pour y répandre ce qu’ils appelaient la vraie foi. Avec eux, ils transportaient l’Évangile de Saint-Jean traduit dans le langage commun et donc, accessible à tous. Bien sûr, ce n’était pas le cas des Évangiles récités par l’Eglise Catholique qui elle, dispensait ses messes en latin et dont la lecture des écrits était réservée à une certaine élite…

Avec tout ça, il n’est pas très difficile de comprendre pourquoi ce mouvement connu un tel retentissement dans la région ! Pourtant, d’après ce que j’ai lu, la force de ce mouvement ne venait pas tant du nombre de personnes s’y intéressant qu’à la classe dans laquelle elle s’était insinuée. Contrairement à ce que j'aurais cru, ce n’était pas tant les basses classes de la population qui se sentaient attirées par le Catharisme, mais plutôt les hautes classes sociales, l’aristocratie, etc.


 «Loin d'être une religion populaire, c'est la religion d'une minorité. Mais cette minorité est celle des puissants : aristocratie rurale et élites urbaines, comme, à Fanjeaux et en de très nombreux autres lieux, les coseigneurs et les consuls réunis ».

(Citation de l’historien Michel Roquebert)


Mais revenons un peu à Carcassonne et à notre fameux « Pays Cathare ». Face à la montée de l’hérésie Cathare, le pape ne pouvait bien sûr pas rester sans réagir. C’est Innocent III qui lança ce qui fut appelé, la « croisade contre les Albigeois ». Ce nom vient de la ville d’Albi, qui était aussi sous la tutelle de Raimon-Roger de Trencavel et reconnue pour héberger de très nombreux adeptes de la vraie foi. En fait, ce vicomte se montra très favorable envers la doctrine cathare et il chercha à protéger un maximum de ses adeptes, allant même jusqu’à se faire excommunier.

sud1 283De 1208 à 1244, la région connue donc guerres et massacres, principalement pour cette question religieuse, mais y mêlant aussi quelques enjeux territoriaux. Le fameux Raimon-Roger Trencavel fût l’un de ces principaux acteurs, mais aussi Simon de Montfort, un militaire qui devint le chef de la croisade après avoir réussit à s’emparer de la ville de Carcassonne en 1209. Entre autre personnage, le Roi d’Aragon tenta lui aussi de faire valoir ses droits sur ces terres, mais il ne réussit pas à obtenir gain de cause auprès du pape et rentra, lui aussi, dans la bataille… pour y être tué en 1213.

Lors de la première vague attaquante, le roi de France était resté plutôt en retrait, mais il s’investi beaucoup plus dans la vague suivante, alors que déjà, l’Église menait son inquisition dans la région. En 1240, il y eut une ultime tentative de reprise de la cité de Carcassonne par le fils du Vicomte de Trencavel. Cette tentative échoua et la cité fut officiellement  cédée à la France en 1247. Au terme de ces années de guerre, le bilan est à peu près celui-ci : l’inquisition est menée pour faire la chasse aux hérétiques, les buchers fument un peu partout dans la région du Languedoc, les territoires du sud-ouest sont annexés au royaume français, mais une menace pèse toujours sur les frontières du sud, celles communes avec le royaume d’Aragon.

La cité de Carcassonne, déjà sous occupation française depuis Simon de Montfort, se vit ordonné la construction d’une deuxième enceinte afin que la place soit disposée à soutenir de longs sièges. Suite à l’ultime tentative de reprise de la cité en 1240, le roi fit ériger des citadelles sur la frontière avec l’Aragon. Ceux-ci avait apportés leur soutien aux Trencavel et continuait de faire pression sur les frontières du royaume de France. Ces cinq citadelles furent appelées « les fils de Carcassonne » et composent cet ensemble de forteresses que l’on retrouve aujourd’hui sous l’appellation touristique de « châteaux du Pays Cathare ». On y compte les châteaux d’Aguilar, de Puylaurens, de Termes, de Peyrepertuse et de Quéribus. Disposés sur une ligne de front, ils occupaient à l’époque, une position stratégique de choix.

Scan0055Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces forteresses ne furent pas construites par les cathares. Plusieurs sites leur servirent de refuge et hébergèrent des Parfaits, mais ça, c'était bien avant  que ces châteaux ne tombent aux mains du roi de France. Toujours est-il qu’après l’inquisition, l'hérésie cathare fut bel et bien éradiquée. Il était facile de repérer les différents représentants de cette religion, puisqu’ils avaient comme mot d’ordre de ne pas mentir… même pour sauver les leurs ! Ils se sont donc livrés d’eux-mêmes, dénoncés par leurs semblables.

Au XVème siècle, la cité de Carcassonne devient une prison d’État. Elle connaît ensuite les guerres de religion, mais les différentes petites attaques qu’elle connait ne l’émeuvent point, fortement défendue comme elle l’est ! Elle souffre d’avantage de fléau comme la peste et seule la ville basse fait les frais des pillages.

A partir du XVIIème siècle, la cité commence à être abandonnée progressivement et la population à se transférer vers la ville basse. Les raisons sont multiples : le siège de la juridiction de la ville se déplace de la cité vers la ville basse, un traité signé avec l’Espagne redéfinie les frontières, faisant perdre à Carcassonne, sa position militaire stratégique et enfin, le siège épiscopal lui-même abandonne l’Église Saint-Nazaire pour descendre dans la ville basse. La cité devient ainsi, progressivement, le lieu où ne résident que les plus pauvres et les moins aisés de la population. Son accès difficile, ses ruelles étroites, ses remparts même, ne conviennent plus aux besoins de la population et au XIXème siècle, la destruction complète de la cité est à l’ordre du jour.

On doit sa sauvegarde à Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, un citoyen à la fois notable et historien qui pris à cœur le sort de la cité. En quelques années, l’Église Saint-Nazaire fut classée monument historique et très vite, la cité au complet fut mise sous cette appellation. Des travaux de restauration furent entrepris puisque laissée à l’abandon, les bâtiments avaient perdu non seulement leur éclat, mais tombait littéralement en décrépitude. Napoléon III lui-même approuva les projets de restauration et les travaux furent financés à 90% par l’État. C’est l’architecte Eugène Viollet-le-Duc qui fut chargé de l’étude de ces structures et de leur restauration.

Aujourd’hui, la cité de Carcassonne reçoit plus de trois millions de visiteurs par année, en faisant l’un des sites les plus visités de France.

Le département de l’Aude nomma  « Pays Cathare » l’ensemble du territoire où ont été érigés les cinq « fils de Carcassonne » et qui comprend aussi de nombreuses bourgades fortifiées susceptibles d’avoir hébergé des Parfaits. On compte aussi de nombreuses abbayes dans cette région.

Attraits touristique

La cité de Carcassonne

sud1 281On s’en doute, avec une cité entièrement restaurée depuis le XIXème siècle, c’est un peu un musée à ciel ouvert que l’on peut y découvrir ! Comme pour les Baux-de-Provence, il suffit de se promener dans les ruelles ou sur les remparts pour se sentir imprégné de cette ambiance typique du Moyen-âge. A chaque coin de rue, à chaque tournant, on peut y faire une découverte hors du temps. Remparts, tours, chemin de ronde, portes et de nombreux bâtiments racontent leur histoire depuis l’époque romaine, en passant par les traces de l’architecture wisigothe et par les fortifications typiques du Moyen-âge. Qui s’intéresse aux différents types d’architectures à travers les âges est ici très bien servi, mais même le néophyte en la matière aura de quoi s’amuser l’œil !

En terme plus strict de lieux à visiter, on pense bien sûr au château comtal qui a été bâtie par l’un des Trencavel à avoir habité les lieux. La basilique Saint-Nazaire est aussi l’un des monuments qui reste de cette période troublée. De nombreux agrandissements ou restaurations se sont faites au cours des siècles, mais les bases du bâtiment témoignent de son ancienneté.

Ça, c’est bien sûr sans compter toutes les animations qui ont lieux dans la cité pendant la période touristique qui s’étend sur presque toute l’année ! Musiciens, troubadours, costumes, acteurs défilent sur les places publiques et donnent vie et ambiance festive à la ville fortifiée, nous ramenant dans son passé prestigieux.

Le Pays Cathare

Comme je l’ai déjà mentionné, ce « pays » est le site de nombreuses abbayes, châteaux, forteresses, bourg fortifiés, mais aussi, de paysages montagneux et de plaines. Pour profiter pleinement de la visite, il faut toutefois avoir une voiture et éviter autant que possible la forte saison touristique ! Toutefois, s’il est possible de visiter la majorité des sites sur presque toute l’année, la saison touristique offre quand même plus de possibilités. A se renseigner avant de partir !

Lors de mon passage dans cette région, nous avons fait un bref arrêt au château d’Arque. Il pleuvait et hors saison touristique, nous n’avons pu que contempler la tour de son donjon depuis l’extérieur. Nous aurions bien sûr pu visiter la Maison Déodat Roché, dont l’homme fut l’un des premiers historiens du catharisme, mais comme notre intérêt était plutôt focalisé sur les châteaux, nous avons passé outre.

Scan0045

 

Scan0044

Nous avons roulé tranquillement sur les routes, parcourant des paysages magnifiques, changeant la pluie en soleil et allant nous perdre dans les éoliennes avant de finalement parvenir à notre première véritable visite de château : celui de Quéribus.

Scan0056Je me rappelle encore l’excitation que j’ai ressentie en apercevant sa silhouette perchée sur le sommet rocheux, bien longtemps avant qu’on atteigne le stationnement d’où nous pouvions partir explorer cette citadelle ! On la décrit comme un « dé posé sur un doigt » et cette image nous permet d’avoir une idée de sa visibilité depuis l’horizon. On l’appelle aussi la « citadelle du vertige » et c’est vrai que de la voir comme ça, perchée à 728 mètres d’altitude, nous donne déjà un peu le vertige avant même d’entreprendre son ascension.

Les premières mentions du château de Quéribus datent de 1020. Il aurait alors fait partie du comté de Besalù puis de Barcelone avant d’appartenir à la maison d’Aragon. Lors de la croisade contre les Albigeois, la citadelle aurait hébergée et ravitaillée de nombreux cathares fugitifs avant de tomber entre les mains des Français en 1255.

C’est par un escalier taillé dans le roc que l’on accède au château, découvrant sur certains paliers, les systèmes de défense de la place : portes fortifiées (par grand vent, on a un peu l’impression que la citadelle elle-même nous repousse !), chemin de ronde (attention pour ceux qui ont le vertige), casemates, meurtrières… On découvre aussi que l’endroit servait entre autre de lieu de vie et non seulement de place militaire forte. De nombreux bâtiments ont été remaniés pour servir aux besoins des différentes époques. On se rappelle que la place a tout de même été occupée jusqu’au XVIIème siècle, date de la signature du Traité des Pyrénées.

Scan0060


Depuis là haut, on a bien sûr une vue extraordinaire sur les environs : les Corbières, les Pyrénées, la plaine du Roussillon et plus encore. On aperçoit aussi, quand on y prête un peu attention, le deuxième château qui a fait l’objet de notre visite… celui de Peyrepertuse. A cette époque, comme je ne savais pas du tout quoi chercher comme château (je n’avais jamais vu de photos de l’endroit), je ne portais aucune attention à ce sommet rocailleux, pas plus qu’à ceux qui l’entourait !

Scan0053

Scan0059

La citadelle de Peyrepertuse est connue depuis 842 et serait tombée entre les mains de Simon de Montfort en 1217 avant d’être reprise par le roi de France, Louis IX en 1258 afin de fortifier sa position face au Roi d’Aragon.

Ce qui est particulier dans cette forteresse perchée à 800 mètres d’altitude, c’est l’impression de fusion entre le château (en ruines) et la montagne. En fait, depuis la route, c’est à peine si on remarque les constructions sur ce sommet rocheux et personnellement, j’ai eu grand peine à le voir avant de l’avoir visité ! On entre dans l’enceinte par une porte située au bas de la montagne et on grimpe jusqu’au sommet de ce piton rocailleux par un escalier taillé dans la roche, au bord du précipice. Assez vertigineux et interdit d’accès par grands vents… on comprend pourquoi après l’avoir emprunté ! Depuis le sommet toutefois, la vue panoramique à 360° est à couper le souffle (encore plus lorsqu’il vente…). Comme pour Quéribus, la vue s’étend autour de nous, vaste et impressionnante.

Scan0058Scan0061

Je me rappelle que l’on avait voulu s’arrêter pour visiter aussi le château de Puylaurens, mais comme celui-ci, à l’instar des deux autres, est perché sur un éperon rocheux et que la journée déclinait rapidement (on était tout de même en janvier), nous avons passé outre cette visite qui aurait pu se révéler dangereuse à la nuit tombante. En relisant les descriptions de l’endroit, je me dis que tout de même, sa visite doit être elle aussi magnifique ! La flore qui l’entoure semble plus importante que pour les deux autres châteaux et on parle même d’une visite botanique pour monter jusqu’à la citadelle !

Bien sûr, les autres « fils de Carcassonne » semblent offrir des visites tout aussi mémorables et à lire les différents sites parlant du Pays Cathare sur le net, je m’aperçois bien que les possibilités de visites des châteaux, des abbayes et des forteresses ne manquent pas. Le choix sera difficile lors de mon prochain passage dans la région !

Pour les amateurs de randonnés, je crois qu’il y a aussi de belles places à découvrir et des sentiers permettant de découvrir d’une autre façon, cette superbe région. J’en ai d’ailleurs découverts quelques uns ici

Conclusion

Quand je repense à ce voyage plus que bref à travers le Pays Cathare, il y a maintenant plus de six ans, je me dis que c’est quand même une belle découverte que nous avons fait là. Une seule journée, c’est tout ce que nous avons pu nous permettre pour sillonner les routes à la recherche du passé. En relisant tout ça aujourd’hui, je me dis que même une semaine, ce serait trop court pour profiter pleinement des attraits de la région ! Le souvenir de ces forteresses perchées aux sommets des éperons rocheux reste quand même dans ma mémoire, comme l’une de mes plus belles découvertes de voyage.

Partager cet article
Repost0
31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 08:00

 

Les Baux… déjà par son nom, cette ville médiévale m’intriguait. Le peu que j’en avais lu n’avait fait qu’aiguiser ma curiosité sans que je n’ai cherché à la satisfaire jusqu’à aujourd’hui. Je me rappelle encore la première fois que je l’ai visité, alors qu’on traversait ces champs d’oliviers et que l’on devinait l’odeur fleurie de la lavande qui dormait encore (c’était en janvier, je vous le rappelle !).  Voir au loin, ce massif rocheux sur lequel on devinait les vestiges d’un château, d’une ville, reste encore dans mes souvenirs comme l’une des plus belles découvertes de ce pays.

Géographie

Scan0041Les Baux-de-Provences sont situés dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le petit village est perché au sommet d’un piton rocheux de 245 mètres d’altitude, au cœur d’un massif montagneux que l’on appelle les Alpilles. Depuis le village, on a une vue magnifique sur la campagne qui l’entoure, une vue qui s’étend largement en direction d’Arles et de la Camargue.

Aujourd’hui, le village compte moins de 500 habitants, mais c’est sans compter la masse touristique évaluée à plus d’un million et demi de visiteurs par année ! J’ai bien aimé l’expression utilisée sur l’un des sites touristiques des Baux : «  les habitants doivent vraiment avoir l’impression de vivre dans un musée… ».

Intérêt historique

On s’en doute, l’avantage du village lors des siècles passés était principalement dû à sa position surélevée lui donnant une large vue sur les environs. D’ailleurs, l’origine du nom « les Baux », viendrait de là. Dans le vieux français local que l’on appelle l’occitan ou le provençal, Bau est prononcé Baou et signifie falaise, escarpement rocheux. Rien à voir avec quelque chose de très joli, de « beau », comme je l’avais bêtement cru en touriste inculte que je suis !

sud1 223Des traces d’occupations du site datent de 6000 ans av. J-C et on sait que l’endroit fût utilisé par les Celtes comme un fort vers le IIème siècle av. J-C. Mais l’histoire réelle et bien connue des Baux commence surtout au Moyen-âge, période pendant laquelle l’endroit devint un domaine puissant, dirigé par les Seigneurs des Baux qui contrôlaient 79 villes, villages ou places fortes des alentours. Ceux-ci eurent une forte influence en Provence pendant de nombreuses années et leur réputation est due non seulement à leur puissance, mais aussi à la personnalité guerrière et l’ambition parfois démesurée de ses Seigneurs. Le château fût construit du XIème au XIII siècle, profitant des aplombs rocheux pour bâtir les fondations. Il fût plusieurs fois démantelé pour être rebâti avant sa chute et sa destruction complète au XVIIème siècle.

L’histoire des Baux en est une d’alliances, de guerres, de trahisons, de mariages, de successions, de politique... Mais elle est aussi composée de chevaliers racontant l’amour courtois à ces demoiselles, de troubadours récitant ballades et poèmes, bref, un peu tout ce qui peut illustrer le Moyen-âge dans l’imaginaire collectif. A travers les siècles qui ont composés cette période, les Seigneurs des Baux se sont montrés particulièrement batailleurs afin d’élargir leur pouvoir et augmenter le nombre de leurs concessions ainsi que leur influence sur la Provence. Depuis leurs associations avec les comtes de Toulouse et les comtes de Provence, à la trahison envers le roi de France ou la papauté, les rebondissements sont nombreux et les alliances multiples et complexes. Si j’avoue avoir pris grand plaisir à découvrir cette histoire riche, je me suis aussi perdue à de nombreuses reprises à travers tous les noms de comtes, d’épouses (parce qu’il y en avait rarement une seule !), de rois… Tout ça, c’est bien sûr sans compter que souvent, les descendants de l’un porte le même nom qu’un de ses illustres ancêtre ! Bref, tout pour ne pas me faciliter la vie et la compréhension de son histoire. Je le rappelle, l’histoire européenne en générale, je la découvre à peine !

Si je veux résumer l’histoire des Baux, je dois me concentrer sur les grandes lignes ce qui n’est déjà pas chose facile, surtout si on veut rester précis et juste. Alors voilà ce que j’ai retenu des principaux faits marquants son histoire.

Le premier Seigneur des Baux à adopter ce nom fût Hugues des Baux aux alentours de l’an 1000. C’est aussi lui qui entreprit la construction de la forteresse qui fût plusieurs fois démantelée et reconstruite.

sud1 271De 1142 à 1162, c’est l’époque des guerres dites « baussenques ». Pour résumer un peu le contexte, les comtés de Toulouse et de Barcelone étaient en grande rivalité pour des questions territoriales. Des alliances étaient formées pour être aussitôt après annulées par d’autres… En gros, ces deux comtés s’arrachaient les successions des uns et des autres, cherchant toujours à agrandir leurs territoires, au détriment de l’autre, bien sûr ! Et la Provence était l’un de ces endroits qui attirait le plus leur convoitise, endroit qu’ambitionnaient aussi les Seigneurs des Baux, principalement alliés avec les comtes de Toulouse. Pour cela, ils cherchèrent aussi  l’appui de l’Empire Germanique ou encore celle de l’Eglise… En 1150 toutefois, les catalans remportèrent une grande victoire et rasèrent le château des Baux en 1162.

A cette même époque, soit pendant les XIIème et au XIIIème siècle, ce fût aussi une faste période pour tout ce qui concernait l’amour courtois et les chevaliers. Les chevaliers étaient ces hommes guerriers qui promettaient de ne mettre leur épée qu’à la défense des gens faibles, de protéger les femmes et les paysans et d’honorer Dieu et ses principes de paix. Les troubadours sillonnaient la Provence et les Seigneurs eux-mêmes mettaient un point d’honneur à valoriser les joutes poétiques. Entre les joutes guerrières, c’était les danses, les chants et la poésie qui prévalaient dans les cours du château. Les Baux sont vite devenus un endroit fort réputé pour la valeur de ses poètes, de ses musiciens, de ses chanteurs qui apportaient une note joyeuse à ces temps troublés de guerres.

Parce qu’après la défaite face aux catalans, tout n’était pas fini pour les Seigneurs des Baux ! S’ils restèrent « tranquilles » un petit moment, de nouvelles alliances les remirent sur l’avant-scène une fois de plus.  Au milieu du XIIIème siècle, c’est Barral des Baux qui traça sa voie pour se faire l’allié de Charles d’Anjou, roi de Sicile et comte de Provence. Ce dernier était en fait le frère du roi de France Louis IX, aussi appelé Saint-Louis et avait hérité des comtés de la Provence par sa première épouse, Béatrice de Provence.  Alors qu’il était parti en croisade en Egypte avec son frère, les Seigneurs de Baux en profitèrent pour encourager la confusion et la révolte dans les communes d’Arles, Marseille et Avignon. A son retour, Charles d’Anjou eût fort à faire pour restaurer son autorité sur la Provence et Barral en profita pour « changer de camp » et se faire l’allié de celui-ci. C’est ainsi que, lors de la conquête du royaume de Naples en 1264, Barral et ses fils reçurent de nombreuses (et belles !) concessions pour les services rendus. Barral devînt magistrat de la ville de Milan et grand justicier pour la Sicile. Par mal comme cadeaux et bien sûr, ses fils ne furent pas en reste !

sud1 275Vient ensuite une période un peu trouble pendant laquelle les Seigneurs de Baux s’associent avec des truands et des routiers, des soldats sans emplois et transforment les Baux en repère de brigands. C’est le vicomte de Turenne qui prend la première place de cette période sombre pendant laquelle il tente de faire prévaloir ses titres et se révolte contre tous les pouvoirs en place, pouvoir sous lesquels il avait pourtant servit pendant de nombreuses années. Après s’être battu en Flandres pour le Roi de France et pour le Pape en Italie, le vicomte de Turenne mena la vie dure à ses anciens alliés, semant la pagaille dans les villes et les villages provençaux. Il fût excommunié et condamné à mort, ce qui ne l’empêcha pas de poursuivre sa lutte sanglante. Les Baux furent assiégé plusieurs fois et au final, en 1399, il fût éjecté de la Provence et perdit tous ses titres, après plus de 15 ans de guerres discontinues. C’est sa fille Alix qui hérita des Baux par la suite et celle-ci est connue comme la dernière réelle princesse des Baux à avoir porté ce titre. A sa mort, la région passa aux mains des comtes de Provence.

Sous l’égide de René d’Anjou, tenant entre autres titre celui de « Bon » roi René et de comte de Provence, d’importants travaux furent entrepris pour restaurer la place, un peu mise à mal par les guerres de ses prédécesseurs. En 1481, à la mort du roi sans successeur, la Provence passa aux mains du roi de France, Louis XI. Les Baux, mécontents de cette situation ont bien tenté de se soustraire une fois de plus à cette situation et ils firent, une fois de plus, l’objet de sièges et de représailles, voyant alors ses murailles et ses fortifications démolies… une fois de plus ! Mais bien sûr… le tout fût restauré, car non, non… l’histoire des Baux n’est pas encore finie !

Bon, je l’avais bien dit, trahison, alliances, successions, mariage… tout ce qui compose le Moyen-âge se retrouve ici dans une belle soupe bien nourrissante ! On approche maintenant tranquillement de la fin du plat…

Au début du XVIème siècle, la ville est restaurée, les murailles et le château reconstruit et le style Renaissance italienne est introduit dans la cité.

sud1 272Vers 1561, c’est la période des guerres de religion. Les protestants s’emparèrent de la ville et la saccagèrent. L’ordre fût remis peu de temps après et les choses continuèrent leur train jusqu’en 1626. Le cardinal de Richelieu, soucieux de garder le contrôle sur cette place forte qui risquait de tomber aux mains du frère et ennemi du roi Louis XIII, envoya l’un de ses capitaines prendre possession de la place. Et une fois de plus, ce fût le siège de la ville et c’est par un acte signé du roi lui-même que finalement, la ville consenti à ouvrir ses portes, le 18 juin 1631. Cette fois, on ne pris aucune chance de voir ce fief se dresser à nouveau contre la royauté : château et murailles furent détruites afin d’enlever toute envie de rébellion à sa population.

Peu de temps après, en 1642, les Baux furent transformés en marquisat et concédés aux princes de Monaco afin de les remercier d’avoir chassé les espagnols de leur ville et d’avoir une politique favorable envers la France. Cette dernière racheta toutefois la place en 1791, ce qui n’a pas empêché les princes de Monaco de garder dans leur titre « marquis des Baux » et de le transmettre à leur descendance jusqu’à aujourd’hui.

L’époque glorieuse des Baux était terminée, la ville désertée. Avec la destruction des remparts et du château, la ville se vida peu à peu de sa population et à la fin du XIXème siècle, on comptait moins de 400 habitants, alors qu’il y en avait plusieurs milliers au XIIIème siècle. Il fallu attendre après la deuxième guerre mondiale pour que les Baux connaisse un nouvel essor, grâce cette fois au tourisme. Ce n’est qu’alors que la cité recommença à vivre, sous l’afflux progressif de milliers de visiteurs venu rêver de ces temps moyenâgeux où les chevaliers courtisaient ces dames au son de poèmes, de chants et de danses, alors que résonnait au loin, le fracas des armes et les rumeurs de guerre…

Attraits touristiques

On s’en doute, la chose principale à visiter dans le petit village des Baux, c’est le château ! La visite se fait avec un audio guide qui nous raconte non seulement l’histoire du château, mais aussi, la vie au Moyen-âge. On a même droit, d’avril à septembre, à des démonstrations réelles d’engins de siège comme des tirs de trébuchet ! D’ailleurs, c’est depuis ce temps qu’on a décidé que nous aussi, on voulait un trébuchet dans notre cour ! Seul petit soucis, c’est que celui présenté aux Baux est le plus grand de France avec 16 mètres de haut. Assez impressionnant quand même ces balistes du Moyen-âge. Voir ces projectiles propulsés avec autant de force à plus de 200 mètres de distance, disons que ça ne laisse pas indifférent ! Outre le trébuchet, il y a aussi un couillard et une bricole qui sont démontrés et un bélier est présenté non loin.

sud1 235

 

sud1 249

Outre le château, on peut aussi découvrir l’église Saint-Vincent qui a été construite au XIIème siècle et qui est en partie creusée dans le roc. Elle a bien sûr subit quelques restaurations et reconstructions depuis son édition initiale, mais la structure principale demeure authentique. Sur la gauche du bâtiment, il y a une tour circulaire décorée de gargouille et qui est connue sous le nom de Lanterne des morts. Autrefois, quand un habitant du village mourrait, une petite flamme y était allumée…

L’hôtel de Manville est un édifice de style renaissance construit dans les années 1571 par une riche famille protestante. Aujourd’hui restaurée, la bâtisse abrite l’hôtel de ville.

En relisant un peu les trucs à voir aux Baux, je me suis aperçue que l’endroit où on avait fait notre piquenique sur des pierres très froides lors de notre premier passage en janvier 2004, n’était nul autre que le Pavillon de la reine Jeanne.  De style renaissance, il fût construit de 1568 à 1581 et servait de décoration dans un jardin appartenant à la famille des Baux.

Bien sûr, il y a plusieurs autres bâtiments dignes d’intérêt pour les amateurs et l’audio guide, à ce sujet, est vraiment très utile. Un site que je n’ai pas visité, mais dont la description semble bien intéressante est la Cathédrale d’Image. Tout près du village, il y a un site nommé le Val d’Enfer où se trouvent d’impressionnantes carrières de pierre calcaire. Ce site exceptionnel est le lieu de spectacles audiovisuels où sons et images se mêlent pour offrir un moment inoubliable au visiteur. La projection est constamment renouvelée et donc, d’une année à l’autre, c’est une nouvelle expérience à vivre. Pour quelques images et informations, je vous suggère de faire une tour sur le site dédié à cet endroit : http://www.cathedrale-images.com.

Conclusion

Les Baux de Provence est un endroit qui m’a laissé un souvenir impérissable, rempli de charme et oui, d’un peu de magie. Son ambiance de ville fantôme sous le froid de janvier fût remplacée par l’animation touristique d’avril lors de mon deuxième passage. Deux visites très différentes, mais qui m’ont vraiment charmée et que je conseille vivement à tous les amoureux du Moyen-âge, des châteaux et de l’histoire…

Partager cet article
Repost0
28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 08:00

Les fameuses gorges du Verdon ! Un rêve pour les amateurs de sports de toute sorte : que ce soit pour ses falaises vertigineuses, ses nombreux sentiers de randonnés ou ses possibilités de sports aquatiques, les choix sont plus que nombreux.

Scan0031Lors de mon premier passage, je ne connaissais pas cet endroit et je n’en avais même, de souvenirs, jamais entendu parler. Je l’ai donc découvert avec un plaisir ravi, même si, comme je le raconte dans mon récit de voyage, ces gorges m’ont à première vue moins impressionnées que celles du Tarn. En plus, lorsque j’y suis passé la première fois, il faisait un froid de canard et la vue, on l’a surtout appréciée depuis l’intérieur de la voiture. Mais ça, c’était ma première impression. Par la suite, j’en ai non seulement souvent entendu parler, mais j’ai même déjà écrit un article sur le sujet, sur un site internet auquel je participais. J’aurais bien repris ce même article mais malheur à moi, celui-ci est perdu dans les confins de mon défunt ordinateur qui attend toujours qu’un gentil technicien vienne lui vider le ventre de ses données…

Enfin, je vais arrêter de me perdre en blabla et en revenir au sujet principal de cet article.

Après ce premier passage et la curiosité que j’ai développée sur l’endroit, j’y suis retourné il y a deux ans, en avril 2008 avec le Mouth. On avait dans l’idée de faire une randonnée dans les gorges, mais la mauvaise température, pluvieuse et très fraiche, nous en a dissuadés. Une fois de plus, on s’est contenté de les explorer du fin fond de notre voiture ! Je dois l’avouer, on était vraiment déçu. Ça sera donc, une fois de plus, partie remise… Juste que les parties remises commencent à s’accumuler dangereusement là !

Géographie

Scan0036Les Gorges du Verdon sont le plus grand canyon d’Europe. Les gorges du Tarn qui m’avaient tant impressionnées, elles, sont pourtant beaucoup moins grosses ! Le Verdon est une rivière qui prend sa source à 2 572 mètres d’altitude près du col d’Allos dans le massif des Trois-Evêchés. Elle se jette dans la Durance après avoir parcouru environ 175 kilomètres. Si la distance parcourue par la rivière n’est pas tellement impressionnante, sa pente elle, est assez importante pour lui donner un débit ayant permis de creuser des gorges dans le calcaire, même si cela remonte à la fin de l’ère glaciaire (bah oui, ça ne date pas d’une centaine d’année, ce canyon là) ! A environ 45 km de sa source, la rivière est déjà à 900 m d’altitude. En aval, des affluents viennent se joindre à elle, la grossissant let augmentant ainsi son débit. Ce n’est pas pour rien que des barrages hydro-électriques ont été construits sur son cours !

Les gorges elles-mêmes sont assez étroites et profondes. Elles ont entre 250 et 700 mètres de profondeur pour une largeur de 6 à 100 mètres au niveau de la rivière (au fond des gorges). D’un sommet à l’autre, on compte entre  de 200 à 1500 mètres de largeur. La vue depuis le sommet est d’ailleurs assez spectaculaire grâce entre autre aux Alpes de Haute-Provence qui donnent un relief des plus particuliers au paysage. On a un peu l’impression de découvrir ce canyon perdu au milieu des montagnes, avec ses falaises blanchâtres abruptes et cette rivière aux eaux d’un bleu-turquoise impressionnant coulant au fond du ravin.

Tout au long de la rivière du Verdon, cinq barrages hydro-électriques ont été construits, formant par le fait-même, cinq lacs ou réservoirs aquatiques. Le parcours le plus intéressant de la rivière se situe entre  Castellane et le pont du Galetas, situé sur le Lac Ste-Croix. Ce dernier a été formé suite à la construction de son barrage en 1973 et mesure près de 10 km de long pour 3 km de large. Sur une bonne distance, les Gorges du Verdon servent de frontière entre les départements du Var et les Alpes de Haute-Provence.

Le parc régional du Verdon a été fondé en 1997 et regroupe aujourd’hui 43 communes, deux départements et s’étend sur près de 178 000 hectares. Pas si mal comme parc !

Intérêt historique

L’intérêt historique des Gorges du Verdon ne peut pas se limiter à ce seul endroit géographique. En fait, ce sont tous les petits villages perchés à travers les gorges et parsemant la région qui racontent eux-mêmes leur histoire et leur passé. On ne peut bien sûr pas résumer l’histoire d’autant de lieux dans un seul article ! Aussi, comme j’ai voulu parler des gorges en tant que lieu naturel et non pas en tant que site historique, je vais plutôt me concentrer sur ses attraits que sur l’histoire de chaque petit village, que je ne saurais bien résumer sans les avoir réellement visités…

Attraits touristiques

Scan0034Un endroit comme celui-là, il y a de multiples façons de le découvrir. Comme je l’ai dit, nous, on ne l’a découvert qu’en voiture… et deux fois plutôt qu’une ! En fait, il existe deux routes qui nous permettent de longer les gorges et d’apprécier la vue vertigineuse qu’elles nous offrent, l’une par la rive droite et l’autre par la gauche. Il est aussi possible de faire le tour complet, mais alors là, courage quand même ! Nous, on n’a fait que l’une des deux, par la rive gauche il me semble et la visite était amplement suffisante, quoi que magnifique et mémorable. A plusieurs endroits, on a des points de vue tout simplement extraordinaires sur les gorges ou sur les montagnes des Alpes de Haute-Provence. Je ne détaillerai pas ici la route, mais on trouve facilement les itinéraires sur le net ou dans presque n’importe quel guide touristique.

A La Palud-sur-Verdon, il est possible de prendre la route des Crêtes. C’est un circuit d’environ 100 kilomètres qui passe par les plus beaux belvédères de la région. Seulement, une partie de la route est à sens unique, alors il ne faut pas manquer son « point de départ ». Nous avions voulu la faire, mais comme nous avons manqué l’endroit d’où il fallait prendre la route et que la température n’était pas des plus clémentes, nous avons renoncé à faire demi-tour. Dommage, parce que depuis cette route, on peut quand même profiter de superbes panoramas sur le Lac Sainte-Croix et sur les cascades de Saint-Maurin qui ont l'air vraiment sympathiques.

Si on quitte un peu la voiture, on pourra mieux profiter de la nature magnifique qui s’offre à nous. Côté activités sportives, les amateurs n’ont que le vaste choix : équitation, randonnée, escalade, VTT, cyclotourisme, canoë-Kayak, rafting, tubing, voile, ski nautique, pêche, parapente, … comme je l’ai dit, il y a de tout, pour tous les goûts ! Même les débutants peuvent facilement trouver des guides pour les accompagner et leurs donner les conseils d’usage lors de leurs premières expéditions.

Etant adepte de randonnée pédestre, j’ai remarqué deux sentiers bien connus qui ont l’air particulièrement sympathiques : le sentier Martel et le sentier de l’Imbu.

Ces deux sentiers semblent vraiment intéressants de parcours, mais ne sont pas fait pour les gens peu habitués de la marche, les jeunes enfants et les chiens (qu'il faut apparement porter lors de certains passages...).

Pour le sentier Martel, il y a des endroits escarpés, vertigineux,  il faut traverser des tunnels obscurs et surtout, ne pas avoir peur de faire une bonne marche ! Le trajet est d’une durée d’environ 7 à 8hres et une fois au milieu du circuit, continuer de l’avant ou faire demi-tour revient du pareil au même…  On y compte 12 km de circuit pour un dénivelé de près de 370 mètres en montée contre 475 mètres en descente.

Le sentier de l’Imbut, quant à lui, est reconnu comme l’un des plus beaux sentiers des Gorges, mais aussi, l’un des plus difficiles. Il faut compter près de 400 mètres de dénivelé en montée et 340 mètres en descente. Le parcours est d’environ 6 à 8 kilomètres et il faut compter entre 4 et 6 heures de marche, selon l’itinéraire choisi.

Une fois de plus, le sentier est très escarpés par endroit, voir même dangereux et glissant par temps pluvieux. Le sentier longe pendant un bon moment la rivière, par forêt et sentiers rocheux. Certains endroits sont équipés de câbles pour aider à la montée ou à la descente. C’est par là que l’on peut découvrir le Styx des Gorges du Verdon. Dans la mythologie grecque, le « Styx » est l’un des fleuves menant aux enfers. En fait, les descriptions du Styx du Verdon parlent d’un mini canyon à l’intérieur du grand. Dans la roche calcaire blanchâtre, des vasques et des marmites ont été creusées par l’érosion. Le Verdon y coule doucement et sa couleur verte émeraude y est des plus magnifiques.

Mais ceux qui n’aiment pas trop les sentiers aussi aventureux ne sont pas en reste. J’ai vu de nombreux sentiers de randonnés plus accessibles, permettant aux enfants de profiter, eux-aussi, de ce cadre enchanteur. Personnellement, ce sont ces deux sentiers qui m’ont un peu plus accrochés, mais ce sont très loin d’être les seuls et en lisant leur description, je n’ai que l’envie d’aller les explorer !

Scan0028

On pourrait croire, à lire ce que je viens d’écrire, qu’il n’y a que des activités sportives dans la région et pourtant, c’est loin d’être le cas, même si c’est l’un des grands attraits de la place. De nombreux petits villages sont perchés un peu partout dans la région et offrent des opportunités de visites mémorables.

A découvrir à travers l’un de ces nombreux endroits : les plaisirs gourmands de Valensole, la visite des moulins à vent de Régusse, le village de Moustiers-Sainte-Marie, considéré comme l’un des plus beaux villages de France, une petite pause bien-être aux thermes troglodytes gallo-romains de Gréoux-les-bains ou encore, un petit saut dans le passé à travers la cité romaine de Riez. Ce ne sont là que quelques endroits qui ont attiré mon œil alors que je lisais sur les différents lieux touristiques de la région… tous des endroits par lesquels j’espère pouvoir faire un saut, une fois de plus, lors de mon prochain passage !

Conclusion

Définitivement, les Gorges du Verdon sont un endroit à découvrir et à tous les niveaux : sa nature généreuse et magnifiquement conservée, ses villages pittoresques et ses multiples opportunités d’activités de toute sorte. Le seul « hic », d’après moi, est justement que cet endroit est  si idyllique qu’il est aussi très populaire et donc invariablement envahi de touristes à la belle saison…

Partager cet article
Repost0
26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 08:00

Nice. Petite ville sur les bords de la méditerranée, je n'ai eu que le temps d'une découverte éclair lors de ce premier voyage dans la région. En fait, malgré d'autres passages dans la région, je n’ai pas vraiment pris le temps de la visiter et je n’en ai vu que le centre très touristique. Je profite donc de cette occasion qui s’offre à moi de la découvrir au moins en mots… avant un passage ultérieur qui me permettra, cette fois, de mieux l’apprécier.

Les photos que j'ai introduit dans cet article ont été prises lors de mon dernier passage dans la région, en avril 2008. La température n'était vraiment pas à son meilleur et donc, ces photos sont loin de rendre la beauté de la Côte d'Azur. Si quelqu'un veut partager ses photos, qu'il me le fasse savoir.

 

Géographie

sud1 137Campée sur les bords de la méditerranée, les montagnes dans son dos, Nice a été construite dans une sorte de cuvette, au creux de la Baie des Anges. En fait, son premier site était la colline du château mais celle-ci fût détruite par Louis XIV au XVIIIe siècle. Par la suite, on reconstruisit la ville à son pied, demeurant modestement entre le fleuve Paillon et la mer. Peu à peu, la ville étendit ses bras au-delà du cours d’eau afin de prendre possession des collines qui la surplombe.

Dans son dos, de petites collines appartenant au massif du Mercantour et à l’est, le Mont-Boront donnent un peu de relief aux environs de la ville. Il ne faut pas non plus oublier la vallée du Var qui sert de limite à la ville par l’ouest.

Nice est considérée comme la capitale économique de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Son climat est méditerranéen ce qui signifie que ses hivers sont doux et humides, avec de rares épisodes de gel et que ses étés sont chauds et secs.  Sa position à l’ombre des Alpes lui permet de ne pas recevoir les vents du nord et de l’ouest, qui sont arrêtés par les massifs montagneux. Nice jouit donc d’une belle température tout au courant de l’année.

Un peu d’histoire

L’origine du nom « Nice » est un peu flou, tout comme l’étymologie de nombreux noms de villes ! Bien qu’elle soit contestée, certains parlent d’une origine grecque sous la forme de « Nikaïa » qui voudrait dire « la Victorieuse ». Le nom se dérive ensuite vers une forme latine « Nicea » avant de prendre la forme sous laquelle on la connaît aujourd’hui. N’étant pas adepte des différents débats en matière d’étymologie, j’ai pris l’hypothèse la plus simple ! En même temps, ça fait joli je trouve, « la Victorieuse »…

Remontons donc un peu le temps, pour trouver en quoi cette ville a pu être victorieuse.

L’histoire de Nice est vraiment très riche et remonte à très loin dans le temps. En fait, on a retrouvé près de la ville, un site qui serait l’un des plus vieil endroit occupé par l’homme, avec des traces remontant de 420 à 380 000 ans. Ce site, nommé Terra Amata, est situé sur les pentes du Mont Boront. Actuellement, l’ancienneté des découvertes mises à jour est quelques peu contestée, mais il n’en demeure pas moins que les traces de civilisation dans la région remonte à vraiment loin dans le temps ! Toujours non loin de Nice, la Grotte du Lazaret est aussi un site important dans lequel on a découvert des traces de civilisations remontant à plus de 150 000 ans.

sud1 186Environ un millénaire avant notre ère, une tribu primitive appelée les Ligures s’installe sur la côte, construisant les premiers villages perchés sur les collines du Bois Sacré et sur le rocher surplombant la mer, site actuel de l’ancien château. Cette position principalement défensive a tout de même eu une grande importance dans le développement de la future ville. En se positionnant ainsi, les occupants de l’endroit contrôlait le passage vers les Alpes maritimes en plus d’avoir une ouverture importante sur la mer.

Vers 250 Av. J-C, les Grecs de Marseille fondent un comptoir commercial qu’ils nomment Nikaïa. En fait, ils cherchaient ainsi à assurer leurs routes commerciales le long des côtes et Nikaïa servait plutôt comme forteresse et petit port de guerre. La légende raconte que ce nom aurait été donné à l’endroit suite à une victoire des Massaliètes (les Grecs de l’antique Marseille) contre les Ligures, la tribu primitive qui habitait la région. Histoire ou légende, dur à dire.

Toutefois, ce que l’on sait c’est qu’à partir de là, Nice vécu principalement du commerce qui passait par elle pour joindre Marseille ou Gênes, ou encore entre la mer et le Piémont (région nord-Ouest de l’Italie, situé principalement au pied des Alpes). La ville, quant à elle, exportait principalement de l’huile d’olive, du bois et du cuir de la montagne. Beaucoup plus tard, le commerce du sel joua aussi un grand rôle dans le développement de la ville.

A l’époque de l’Empire Romain, la ville de Cemenelum est construite et devient la capitale de la région des Alpes-Maritimes. Cette province romaine est d’ailleurs crée au cours du 1er siècle. La ville, elle, n’est même pas considérée comme une cité, vu sa taille somme toute assez restreinte. Cela ne l'empêche toutefois pas, en l’an 300, d’être l’une des capitales romaines les plus civilisées. Hors, cette gloire va s’effondrer avec la chute de l’Empire, entraînant la ville dans de sombres années où elle connue, comme de nombreuses autres cités, le pillage par les barbares jusqu’en 900.

Bon là, je crois qu’il faut rectifier certains trucs de l’histoire parce que moi, je m’y perd un peu. On parle de Nikaïa, on parle de Cemenelum… on parle de pleins de noms de lieux qui, pour moi, font tous référence à Nice. Qu’en est-il réellement ?

En fait, ce qui représente aujourd’hui la seule et même ville de Nice, ne provient pas du développement d’une bourgade unique qui s’est étendue. A l’origine et pendant plusieurs siècles, il y avait 2 principaux « sites » exploités. D'abord, la petite ville de Cemenelum était une bourgade romaine construite principalement sur la colline, à un endroit aujourd’hui connu sous le nom du quartier de Cimiez et qui devint la capitale des Alpes maritimes. Puis, Nikaïa, forteresse et comptoir commercial, construite au pied de la colline du château, sur les bords de la mer et comprenant un port, site de l’actuel Vieux Nice. Bref, au départ, deux endroits qui ont prospéré de façon parallèle et interdépendante et qui sont devenus, au cours des siècle, une seule et même ville.

Alors qu’à l’époque romaine, la ville de Cemenelum comprend un amphithéâtre, des thermes, des arènes, le site sera abandonné au IIIème siècle, sans doute pillé par les barbares. Il existe encore des ruines à cet endroit prouvant une occupation romaine de la région. Par la suite, un ensemble religieux de cathédrales et de baptistères y fût édifié, mais là encore, tout tomba sous les assauts des barbares ayant détruit une partie de la région. L'endroit fût ensuite abandonné jusqu’au Xème siècle. Pendant cette période sombre dont on sait peu de chose, les populations semblent s’être concentrées d’avantage sur les bords de mer, près de Nikaia.

Au Xème siècle, la ville alors considérée sans maître, devient la propriété du comte de Provence, Guillaume. Des guerres civiles séparent la ville : entre le pouvoir religieux, les comtes de Provence et l’idée de fonder une république, les différents points de vue s’affrontent. Nice devient finalement une république indépendante en 1108, dirigée par un chef militaire chargé du pouvoir exécutif, sur le modèle des républiques maritimes italiennes comme Gênes et Pise. Cette situation ne dure toutefois pas. La ville oscille ensuite entre une appartenance « provençale » ou « génoise », avant de se donner à la Savoie en septembre 1388, suite à la guerre de l’Union d’Aix. Grosso modo, la ville fût officiellement la propriété du comte de Savoie jusqu’ en 1860, avec toutefois quelques brèves interruptions dans ce « monopole ».

Au XVIème siècle, les guerres entre François 1er et Charles Quint  rendent la vie dure à Nice. Des négociations de paix sont entrepris et les deux souverains se retrouvent à Nice même, mais les accords signés ne seront qu’illusoires, la paix précaire avant que les hostilités ne reprennent. L’utilité militaire et maritime de la ville sera toutefois renforcée tout au long du XVIème siècle. Viennent ensuite les guerres entre la France et la Savoie, suivie de plusieurs autres : Germanie, Italie, Savoie, France, Provence… chacune son tour veut prendre la ville, l’occupe, tente de se l’approprier, jusqu’à ce que Louis XIV détruise sa forteresse au tout début du XVIIIème siècle, faisant perdre à Nice, son statut militaire.

sud1 184Par la suite, la ville entreprendra de profondes restructurations urbaines et c’est à la même époque que des touristes anglais commenceront à prendre l’endroit d’assaut. En fait, c’est un écrivain britannique, Tobias Smollett qui est à l’origine de cet afflux touristique. Cet homme fût tellement charmé par Nice, qu’il en fit un récit des plus colorés, en 1763,  incitant ainsi de riches familles anglaises à venir découvrir ce lieu par eux-mêmes. Ses écrits parlaient d’un  endroit formidable pour hiverner, où les amandiers étaient en fleurs en janvier… La reine Victoria elle-même fût charmée et séjourna sur la Côte d’Azur !

La ville profita largement de cet affluence touristique et entreprit un grand développement dans ce sens. Ce développement continua jusque vers le milieu du siècle dernier où l’attrait de Nice commença à perdre un peu son charme. Ce n’était plus une sympathique bourgade de villégiature, mais une véritable métropole aux immeubles s’alignant face à la mer…

Attraits touristiques

Bon, n’ayant pas vraiment visité Nice, c’est difficile de parler d’endroits à visiter que je n’ai pas vu ou que j’ai seulement entre-aperçu et dont je garde un souvenir vraiment flou. Alors je vais parler ici des endroits qui m’ont interpellé lors de mes lectures et où j’irais volontiers faire un saut lors de mon prochain passage dans le coin. Bien sûr, si y’en a qui connaissent mieux la ville et veulent y aller de leurs suggestions, il ne faut pas se gêner !

Comme dans la grosse majorité des villes européennes, il faut faire un saut par la vieille ville. Je me rappelle brièvement m’être promenée dans ses ruelles bourrées de petites boutiques au style provençal et aux couleurs chatoyantes. Bon je l’avoue, à cette époque j’adorais tout ce qui concernait ce style particulier et j’étais tellement aux anges (normal… c’est la Baie des Anges…), que je n’avais d’yeux que pour toutes ces merveilles et non pas pour l’architecture ou l’histoire qui pouvait m’entourer ! N’empêche que j’ai un peu regardé quelques photos de l’endroit et quelques souvenirs affluent…

Dans les trucs que j’ai lu, ils parlent de la vieille ville comme d’un endroit fourmillant d’activité, de couleurs et de senteurs de toutes sortes. Les odeurs d’épices et nourriture artisanale se mêlent aux couleurs des boutiques artistiques de peintures, de sculptures, de vêtements etc. En effet, le souvenir un peu flou que je garde est celui de ruelles étroites où les merveilles s’alignent les unes aux autres, les nappes volant légèrement dans le vent et ce dernier emportant des odeurs subtiles.

Bien sûr, il y a aussi la promenade des anglais qui est l’un des incontournables de la place. Pourtant, je crois que nous ne sommes passé sur cette promenade qu'en voiture seulement, si mon souvenir est bon. Cette fameuse promenade, c’est six kilomètres sur les bords du littoral nous permettant d’apprécier la vue dégagée sur la mer. Il est donc possible de profiter de moments sublimes comme… les couchers de soleil. Le charme de cette balade n'est pas seulement concentré sur la mer, la féérie de la Côte d'Azur et de ses plages. Nous pouvons aussi en profiter pour se rincer l’œil avec les grands palaces, les hôtels de luxe et le casino !

Scan0026

Je triche un peu, la photo a été prise à Cannes, mais je voulais quand 
même montrer le bleu irréel de la mer depuis la côte d'Azur...

La place Massena est située dans le plein cœur touristique de la ville. Par là, on rejoint le jardin Albert 1er (qui donne accès à la promenade des anglais), le Vieux Nice, la Gare routière et bien d’autres encore. Par les descriptions que j’ai lues, cet endroit semble intéressant par l’espace qui se dégage de celle-ci. Contrairement au Vieux Nice où les ruelles sont étroites, sombres, les bâtiments élevés et serrés les uns contre les autres, la place Massena est construite de façon à laisser l’endroit respirer et permettre à la lumière de couler à flots et d’illuminer les bâtiments autour.

Le Parc de la colline du château est l’un de ces endroits où je ne me suis pas rendue et avec beaucoup de regrets parce que déjà à l’époque, le site m’intéressait. Seulement, d’après ce que j’avais vu, c’était quand même une petite ballade pour s’y rendre et avec le temps restreint à ma disposition, je ne pouvais pas me permettre cette escapade. Les panoramas que l’on doit avoir depuis là haut ne peuvent être que magnifiques… On peut d’ailleurs y voir là, la cascade qui coule au pied du château. Serait-ce justement le lieux qui avait été baptisé Nikaia à l’origine ?

A la suite de mes lectures, l’un des endroits qui m’intrigue est celui des Arènes du Cimiez. Ce sont les ruines romaines de ce qui reste de l’ancienne ville de Cemenelum qui a été pillée par les barbares. Toutefois, d’après ce que j’ai vu sur internet, le site en lui-même est assez petit et la visite faite en 5 minutes ne mérite pas de faire un détour, même si l’endroit est tout de même intéressant. Si je retourne à Nice, je crois que j’y ferai quand même un saut, quitte à découvrir dans le même temps, le fameux boulevard Cimiez, reconnu pour ses résidences de luxe et son architecture huppée…

Sinon, il y a aussi pleins d’autres endroits qui méritent sans aucun doute d’être découverts. Je pense au port, à la balade jusqu’au phare d’où on doit avoir une belle vue sur la côte et sa mer bleue… De lire toutes ces descriptions et avec les fragments de souvenirs que je garde de la ville, je n’ai qu’une envie, c’est de repartir la découvrir par moi-même et vous donner mes propres impressions sur l’endroit !

Conclusion

sud1 195Même si la tradition touristique ne remonte pas à hier et peut rebuter certaines personnes, l’histoire de la ville est tout de même riche et je crois qu’on a beaucoup de choses à découvrir, sinon dans la ville, tout au moins dans la région. Il y a plusieurs choses dont je n’ai pas parlé, comme par exemple, les bornes qui avaient été plantées pour délimiter le royaume de Savoie au XIXème siècle. On peut encore trouver ces bornes dans la région, certaines au cœur même de la ville et ce, malgré le fait que plusieurs aient été détériorées ou détruites.

Bref, je crois qu’il faut passer un peu par-dessus la vocation touristique de Nice et se laisser le plaisir de découvrir un endroit simplement agréable pour les sens, où la chaleur, la lumière et les odeurs se mêlent pour notre seul bien-être…

Partager cet article
Repost0
18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 08:00

 

Récit de voyage du 30 et du 31 janvier 2004

Après avoir quitté Carcassonne, nous avons roulé en direction de Marseille, tout en nous arrêtant à Marseillan les plages pour prendre, une fois de plus, quelques photos. Malgré la mer d’un bleu-turquoise des plus attrayants, l’endroit était glacial avec un vent gelant jusqu’aux os !

Scan0017

 

Scan0018Photo prise par Caro... depuis ce temps, j'aime beaucoup les gros plans sur les gens !

On est arrivées à Marseille en début de soirée et on a pu apprécier à quel point les marseillais :

1. Conduisaient mal,

2. Traversaient n’importe où,

3. N’était vraiment pas patients…

Après avoir déhambulé allègrement comme ça dans la ville, on s’est ptrouvé une chambre à l’hôtel Alizé, un deux étoiles à 90 euros la nuit pour 3, mais située dans le vieux port… tout juste face à la mer ! Magnifique vue !

Après s'être installées, on est allée manger dans un resto où le serveur était full sympa,. Ilvoulait venir travailler au Canada et appréciait particulièrement notre pays pour… sa politique ! ça faisait bizarre de se faire dire ça...

Rompue de fatigue, on est tombées comme des bûches à notre retour à l’hôtel.

Le lendemain, toujours pas de levé de soleil sur la mer… encore de la pluie. Quelle déception ! On a tout de même visité un peu la ville, déprécié largement les crottes de chiens et mangé dans un petit resto de type « tea-room » vraiment adorable.

Suite à cette brève visite, on a repris la route pour revenir assez tôt sur Nice. Les filles devaient prendre leur vol retour sur Genève alors que moi, je restais encore une nuit de plus sur place. Après m’être trouvé une place à l’hôtel Wilson, je suis allée me promener en ville où j’ai découvert pleins de boutiques « provençales », ce que j’ai trouvé tout simplement génial (pas du tout une vraie touriste la fille !!!). Bon, y’avait un gros paquet de bonshommes un peu bizarroïdes un peu partout… une fille, de toute évidence une touriste qui se promène seule, je suppose que y’a quelques requins à qui ça peu donner des idées…

Je suis allée sur le bord de la mer où je me suis assise un moment, à regarder et à écouter les vagues… moment de solitude absolument sublime ! Encore une fois, si on oublie le type qui « essayait » de me suivre en douce et qui n’avait pas les yeux en face des trous… Je l’ai subtilement perdu en allant me fondre incognito dans la foule. J’ai mangé dans un resto avec des « cousins français » un brin trop cruiseurs ! Mon repas était tout de même délicieux, malgré le fait qu’il était au beau milieu de la horde de restos touristiques.

Et déjà le lendemain, le retour sur Genève… Tellement vite, mais voyage tellement mémorable !

Aujourd’hui encore, quand je repense à ce voyage, je suis remplie de nostalgie. Je n’en reviens pas tout le chemin qu’on a fait et tout ce que l’on a vu pendant ces quelques jours. Et pourtant, quelle intensité d’émotions que ces moments là !

Partager cet article
Repost0
16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 08:00

 Récit de voyage du 29 janvier 2004

 Après avoir fuit la chambre de notre hôtel à Carcassonne, nous avons fait notre petit chemin vers le pays Cathare, à la découverte de ses châteaux. On a suivi la carte prise à l’information touristique, longeant de jolis paysages qui auraient sans doute valu la peine de quelques photos si ce n’avait été de la pluie.

Scan0044Nous avons d’abord croisé le château d’Arles qui ne nous a pas vraiment impressionnées et on s’est tranquillement dirigé vers Quéribus. La pluie, la neige et les montagnes nous empêchant de réceptionner la radio, nous nous sommes mises à chanter à tue-tête. Je crois que le ciel a voulu nous fermer le clapet en retrouvant soudain toute sa splendeur avec un ciel bleu pur… Cela ne nous a toutefois pas empêché de continuer à hurler nos chansons de la « vieille francophonie ». On s’est même fait pleurer mutuellement en chantant « la langue de chez nous » d’Yves Duteil.

Les montagnes superbes, les petits villages typiques mais vides, on s’est gentiment glissé jusqu’à Touchon pour emprunter un petit sentier sinueux qui montait, montait… tiens, des chevaux sauvages…

Scan0051

Ah non ! Pas de chevaux sur la photos !!!


montait… oh, des cactus…

Scan0050

mais non ! Voyons, y'a pas de cactus sur la photo ! On était en VOITURE (et les cactus étaient moches...)


montait… des bouses de vaches ?


Scan0049

Peut-être en y regardant bien, on peut voir les bouses, mais non ! Pas de bouses sur cette photo non plus !!!

 

… montait… jusqu’à un cul de sac et ... … des éoliennes !

Scan0048

ANANASSSSS !!! Oui oui ! ce sont bel et bien des éoliennes sur la photos ! Pas de mauvaise blague cette fois !!!

 

DAM… on s’était trompé de chemin ! Annie, toujours au volant, était en beau « joualvert » à l’idée de redescendre ces routes sinueuses, mais franchement, elle a super bien assuré !

On a tout de même retrouvé la route vers Quéribus et on a découvert là, des ruines majestueuses, venteuses et tout simplement… géniales ! Un peu comme Sion, mais en rajoutant le facteur vent, la hauteur et… sans un chat autour de nous.  C’était vraiment spécial de visiter ce château là dans ces conditions… Magnifique, comme si le temps était suspendu autour de nous et le vent… ce vent qui nous donnait une perspective tellement… unique !

Scan0055

 

Scan0056

 

Scan0053

hu! Il ventait "un peu"...

Scan0054

... juste un tout petit peu...

Scan0060Juste au bord de la porte, l'un des endroits les plus venteux du site...

On a ensuite été à Peyrepertuse qui avait, lui aussi, un cachet bien particulier, perché au sommet de la montagne comme ça… On a même eu droit à un superbe couché de soleil, avec les rayons mordorés qui balayaient la campagne autour...


Scan0058

Scan0059


Scan0057


Scan0061

Scan0063

Après tout un paquet de photos, on est revenue bien sagement à Carcassonne où on a pris notre dernier souper là. Il y avait des artistes-musiciens qui jouaient dans la salle et j’ai mangé comme une cochonne en faisant danser les miettes de pain sur la table. L’Ostal des troubadours était vraiment un endroit charmant et délicieux !

Le lendemain matin, après avoir très mal dormi, j’ai finalement pu prendre mes photos de levé de soleil sur la cité. Malheureusement, ce jour là, tout était fermé alors la visite n’a pas été très longue. Aucun souvenir à m’acheter et pleins de crottes de chiens plus tard, on a repris la route  pour Marseille en début d’après midi.

Partager cet article
Repost0
14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 08:00

 Récit de voyage du 28 janvier 2004

Nous sommes parties de Aix-en-Provence vers 9hres du matin, direction les Baux de Provence. Petits chemins avec découverte de jolies petites places comme le camping de la Vallée heureuse (je ne me rappelle plus de l’endroit aujourd’hui, mais j’adore toujours le nom de la place !) et la petite ville d’Orgon, sur les abords de la N7.

Scan0037

On a découvert la Provence dans toute sa splendeur (bon, je commence à manquer de vocabulaire moi là !).

Scan0042

 

Scan0039

 

Scan0038Même si les oliviers n’étaient pas en feuilles ni la lavande en fleurs, on a traversé une terre aux odeurs subtiles et fleuries et découvert une cité médiévale tout simplement magique avec  une richesse de produits du terroir à faire frémir mon porte-monnaie ! On a exploré ses rues et admiré les paysages qui nous entouraient, tout en donnant des sueurs à Caro en montant sur de hauts rochers, une fois de plus pour des photos-concepts. On s’est fait un pique-nique sur pierre froide pour les fesses avec une vue magnifique sur la Provence depuis les Baux. Le mois de janvier, c’est quand même un peu froid ! Après s’être acheté tout plein de bouffe artisanale dans une boutique appelée « la cigale », on a quitté ce magnifique endroit, direction Carcassonne.


Scan0040

 

Scan0046

 

Scan0047

Mais bon… on s’est un peu perdue ! On s’est retrouvé à la Grande Motte (tellement laid comme nom de ville), une place très jolie, mais où le chialage de notre conductrice attitrée a quitté les sphères amusantes pour tomber carrément dans celles de fatigantes et énervantes. On a fini par prendre l’autoroute où on s’est tapé une belle grosse pluie battante ! Mais bon, grâce à ça, on est « presque » arrivées à l’heure visée par Annie. On s’est trouvé une place à l’Espace Hôtel, un deux étoiles très bien avec une pleine vue sur Carcassonne. On a d’ailleurs pu admirer la cité dans toute sa splendeur nocturne ! Eclairée par des tonnes de lumières, c’était vraiment magnifique ! On a soupé dans la cité (encore du magret pour moi… trop bon ce truc là !) et l’une des deux autres filles nous a fait l’honneur de goûter au cassoulet (je préfère taire laquelle des deux… je ne tiens pas à nuire à la réputation de quiconque ! ;)). Un plat local typique fait de fèves et de viandes, un peu semblable à nos « platées de bines » québécoises ! Avec le même effet consécutif… Disons que le lendemain, on s’est réveillée tôt pour voir le levé du soleil qui n’a jamais eu lieu pour cause de pluie battante. On s’est tout de même dépêchée de fuir la chambre devenue zone sinistrée après le passage de notre « testeuse de spécialités locales » aux toilettes ! Pas facile, les suites du cassoulet…

Sous la pluie battante, on a donc fait notre chemin vers le pays Cathare…

… à suivre

Partager cet article
Repost0
12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 08:00

 

Après m’être bien reposée ( ?) à profiter des sports d’hiver dans les Alpes, quoi de mieux que d’aller se réchauffer un peu en allant découvrir le sud de la France ?

C’est un périple de cinq jours que nous avons accompli à trois : Annie, Caroline et moi. Nous prenions un vol pour Nice, d’où nous louions une voiture pour aller explorer les routes du sud jusqu’à Carcassonne. Un itinéraire chargé, certes, mais dont je garde l’un de mes plus précieux souvenir de voyage.  Ahhh, chanter la langue de chez nous sur les petites routes françaises alors que le soleil de cette fin janvier nous souriait…

Récit de voyage du 27 janvier 2004

« Bleu, bleu, le ciel est bleu. Bleu comme ma mer, qui brille dans mes yeux… »

Je me suis réveillée à 3hres du matin pour aller prendre mon avion qui décollait à 7hres de Genève.  J’avais peur que mon vol ne soit annulé comme celui de Caroline et Annie la veille, mais j’ai eu de la chance. Mon vol a été court… trop court finalement ! J’ai survolé les Alpes et j’ai eu droit à un magnifique levé de soleil, illuminant d’abord les montagnes enneigées et enfin, la mer que j’apercevais au loin. J’en avais presque les larmes aux yeux tellement c’était beau !

Scan0016

J’ai donc atterri à Nice à 8hres où j’ai retrouvé les filles. Une fois la voiture louée (une Volkswagen Pollo, je précise parce qu’Annie était tellement fière de conduire cette voiture !), on est partie en direction de Cannes pour aller faire notre épicerie.

Ahhh… beauté bleutée ! Je me suis même trempée les pieds dans l’eau, question de faire un petite photo-concept, pour me retrouver finalement mouillée jusqu’aux cuisses par une vague ! Grâce à mon idée lumineuse, j’ai trainé des graines de sable dans mes souliers toute la journée ! Sacré tites graines…

Scan0024


Scan0027

 

Scan0029

On a ensuite quitté Cannes, Annie au volant (je précise encore…) pour se diriger vers les gorges du Verdon, non sans avoir rencontré un ticket de parking sur la voiture (11 euros).

Scan0021

Sentiers escarpés avec montées à pic et vues plongeantes dans les gorges, sans oublier les plaques de glace occasionnelles, la vue était belle et impressionnante, mais j’ai trouvé l’endroit moins surprenant que les gorges du Tarn. N’oublions pas qu’on était fin janvier, avec une température glaciale et quelques rayons de soleil occasionnel…  Malgré tout, le coucher de soleil sur le lac Ste-Croix, avec son eau turquoise était vraiment magnifique. Moment mémorable que cette randonnée en voiture… la radio. C’était à toutes les trois, nos premiers contacts avec la radio française et franchement, disons qu’on a bien rit !


Scan0031

Scan0034

 

Scan0033

 

Sorties des gorges, on s’est dirigées vers Aix-en-Provence pour se trouver une place où dormir. Après 1001 tournoyages dans la ville (tiens, elle est jolie la fontaine !), on a finalement atterrie à l’hôtel du globe qui était très bien. On a été souper dans un petit resto pas trop loin appelé chez « Nine » où la bouffe était bien, l’atmosphère sympa, mais le service complètement désorganisé ! J’ai mangé du magret de canard, comme tous les soirs qui ont suivi, mais à des sauces différentes, je précise !

En résumé de la journée, Annie m’a bien surprise comme conductrice… elle a chialé que dans les villes !

… à suivre

Scan0036

Partager cet article
Repost0