Quitter son pays natal pour aller vivre ailleurs, découvrir de nouveaux pays, de nouveaux horizons, voilà l'aventure dans laquelle je me suis lancée il y a maintenant 6 ans...
On ne peut pas passer aussi vite que je l’ai fait dans mon article sur Barcelone, sur cette petite merveille qu’est (ou sera), la Sagrada Familia.
C’est en 1882 que les travaux débutèrent, d’abord dirigés par les architectes Martorell et De Villar, suite à la vision
d’un certain Josef Maria Bocabella i Verdaguer (à vos souhaits!) qui souhaitait voir là, un temple expiatoire dédié à la Sainte Famille. La construction débuta dans un style
néo-gothique conventionnel. Gaudi se joignit ensuite à cette réalisation et en prit rapidement la direction.
Ce dernier faisait des études très détaillées de chacune des façades et dressait des maquettes très précises de ses projets, utilisant comme toujours, la nature et ses formes comme source d'inspiration.
En 1920, plusieurs célébrations eurent lieu dans la Sagrada Familia pour célébrer la conclusion de “l’année Jubilaire de Saint Josef”. L’une de ces manifestations regroupa mille choristes venus de toute la Catalogne pour chanter l’Alléluia de Händel.
En 1925 fût terminé le clocher de Saint Barnabé de la façade de la Nativité et l’année suivante, le 10 juillet, Gaudi meurt après avoir été renversé par un tram. Il fût enterré dans la crypte de la Sagrada Familia.
Par la suite, les travaux furent repris par l’architecte Sugranyes qui était l’un des collaborateurs de Gaudi. Toutefois, la guerre civile de 1936-1939 eu des conséquence tragiques pour l’église puisque la crypte fût brulée tout comme l’atelier dans lequel se trouvaient les dessins et les maquettes de Gaudi. Une fois la guerre terminée, la crypte fût restaurée et les restes de maquette récupérés afin d’être remis en état, dans le but de pouvoir poursuivre la construction.
Encore plusieurs éléments relatant l’histoire de la Sainte Famille sont prévus avant que la construction ne soit achevée. La façade de la Nativité est la seule des trois façades qui aura été directement construite par Gaudi. C’est la façade principale du temple, celle que l’on reconnait facilement sur toutes les photos. Elle a récemment été reconnue comme “Patrimoine de l’Humanité” par l’Unesco.
Pour l’instant, seules deux façades sont complétées : la façade de la Nativité et celle de la Passion. Le temple, lui, est ornée de quatre tours ou clochers, mais quand le tout sera terminé, l’église devrait être couronnée de 12 tours, quatre par façade et donc, une pour chacun des apôtres.
Façade de la Nativité
Façade de la Passion
Quatre des douze tours (clochers) ornant le temple
Partout dans la Sagrada Familia, les couleurs utilisées dans les mosaïques, les formes, les ornementations sont remplis de symboliques que je ne détaillerais pas tellement ils sont vastes et complexes. Par contre, lors de la visite avec un audio-guide, on a un bref aperçu de la richesse architecturale incroyable qui a été mise en oeuvre pour la construction de ce temple. Aucun détail n’est laissé au hasard.
Personnellement, si tous les détails architecturaux ne m’ont pas forcément plu, j’ai été fortement impressionnée par la symbolique et la quantité incroyable de détails qui débordent d’un peu partout. Alors que de l’extérieur, je ne trouvais pas l’ensemble particulièrement “joli”, une visite plus approfondie m’a non seulement charmée, mais carrément envoutée ! Et honnêtement, il n’est pas nécessaire d’être pieux ou pratiquant pour apprécier la grandeur juste astronomique de ce projet.