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Bon, c'est un peu hors saison, c'est vrai... surtout avec le beau temps qui revient ! Seulement, j'en suis là dans mes récits de voyage et je retrouve mes premiers souvenirs de Strasbourg… mon tout premier passage dans cette ville charmante. Jamais je ne me serais douté à ce moment là, que 5 ans plus tard, je ferais autant d’effort pour aller rejoindre mon copain dans cette ville ! Et après tout, comme tous mes déboires à ce niveau là sont presque fini, je ne suis pas tellement "hors saison pour la ville"... juste pour les marchés de Noël !
Je me rappelle avoir beaucoup aimé la magie des marchés de Noël et avoir adoré ces nombreuses bâtisses et
maisons à colombages. Ça fait quand même un peu drôle de revenir 6 ans en arrière, lors de ma première découverte de cette ville alors qu’aujourd’hui, j’y passe autant de
temps !
Je vais quand même en rester à mon premier passage et je reviendrai plus tard sur les découvertes et les visites plus récentes que j’ai fait de la ville et des environs… surtout qu’il y a tellement à dire !
Récit de voyage du 6 et 7 décembre 2003
Ce fut vraiment toute une aventure, que ce week-end découverte des marchés de Noël et de Strasbourg. D’abord, on partait à six personnes, donc pas exactement une petite expédition. Ensuite, plusieurs d’entre nous finissaient des nuits et les autres avaient un peu (beaucoup) fêtés la veille (c’était le temps des party de boulot avant Noël !). Je crois que sur les six, deux seulement (un couple) était frais et dispo. Les autres… c’était autre chose !
Alors donc, je finis de travailler et je file en vitesse à Béthusy ramasser quelques effets personnels. La fatigue n’aidant pas, j’oubliais tous
pleins de petits trucs utiles du genre, des films pour mon appareil photo (je n’avais pas encore d’appareil numérique), mon pyjama, un pantalon de rechange, le « cover-rain » pour mon
sac (oui, c’était assez humide et limite pluvieux ce jour là). Je réussis quand même à rattraper les autres et on part tous assez tôt pour prendre le train pour Strasbourg. Fatiguée, je dormis un
peu dans le train, entre les transferts et les incertitudes d’une des copines qui doutait sans cesse que l’on était dans le bon train. Après un moment, on en est venu à la conclusion que ça
parlait allemand dans le train et que donc, y’avait de fortes chances qu’on soit dans la bonne direction.
« Arrivés à Strasbourg, on s’est retrouvé sous un ciel gris, froid, venteux avec une belle petite pluie glaciale, juste ce qu’il faut pour être vite gelés jusqu’aux os !
On a visité la ville dans une foule monstre ! On n’a même pas pu rentrer dans la cathédrale et c’était difficile d’apprécier les kiosques avec autant de monde se pressant autour de nous et poussant sans arrêt sur nos sacs.
Le vent autour de la cathédrale était glacial et frigorifiant ! D’autant plus que j’ai trouvé le moyen de briser le zipper de ma seule paire de pantalon, laissant de douteux courants d’air se faufiler là où il ne faut pas ! ça, avec mes oublies et mon manque de sommeil, un peu plus et je tombais dans une phase « fru ». Heureusement que l’un de nos compagnons de voyage a su manier l’humour et mon petit toutou fétiche pour me faire retrouver le sourire. Il avait flairé le truc, lui !
On a soupé dans un resto « Marco Polo » après une promenade sur le bord du canal. J’ai mangé une « pochette » de fruits de mer et de
poisson, tout de même très bon. L’une de nos copines a toutefois vu le magret de canard qu’elle avait commandé, disparaître sans sourcilier alors qu’elle pâlissait de plus en plus et virait
tranquillement au vert… On s’en doute, c’était une de celles qui avait fêté tard la veille ! On a bien cru devoir retourner directement à l’hôtel, mais finalement, ça a
passé.
Après le repas, on s’est promené dans les marchés de Noël et les petites boutiques de décorations, sans compter tous les kiosques qui vendaient du pain d’épice, du chocolat, du vin chaud et pleins d’autres choses encore. J’en avais quasiment les larmes aux yeux devant tant de jolies choses et d’éclats de lumière si majestueux. C’était tout simplement superbe !
Ça, c’est sans oublier le merveilleux spectacle de chants « Amérindiens ». Le son de la flute de pan avec la lune, les odeurs de vin chaud et de cannelle, les mille et une lumières de Noël, ça me donnait des frissons partout qui étaient loin d’être en lien avec le froid qui me fouettait les joues. C’était tout simplement magique ! On aurait dit que le temps était suspendu.
En fin de soirée, notre trajet vers l’hôtel fut gratifié d’un film de necking (french-kissing) assez bruyant, gracieuseté d’un couple assis juste devant nous ! On a dormi à l’hôtel de la Marne, dans un petit bled appelé Mosbronn-les-bains, mais où les bains n’étaient accessibles que sur prescription. L’hôtel, un petit deux étoiles était tout de même bien, malgré des lits un peu mous et pas de stores opaques pour que je dorme aisément le lendemain matin. C’est que… 36 heures debout, il faut bien récupérer ça à un moment ou à un autre !
Le lendemain, notre retour sur Strasbourg fût bien plus ensoleillé. La ville sous un ciel bleu fût encore plus belle que la veille. Avec toutes ces maisons à colombages, de style vieillot et tellement particulier !
Le dimanche, par contre, tout est fermé. Vient le temps d’acheter nos souvenirs et de prendre notre dernier repas au « Bistrot
Romain ». Là, c’était vraiment drôle, car l’ambiance était assez luxueuse et nous, on débarque là avec nos pack-sac. Disons qu'on faisait vraiment… pas rapport !
Ensuite, c’est le trajet retour en train sur Lausanne…
Tout de mê
me un superbe week-end dont je garderai de précieux
souvenirs… »
En effet, je garde encore en mémoire ces premiers souvenirs de Strasbourg. Je revois chacun des membres de notre groupe, toutes ces images que j’ai gardées de la ville et que je revois à chaque fois que je passe dans ses rues. Je me rappelle l’énorme sapin de Noël qui ornait la place Kléber, la foule s’agglutinant devant l’entrée de la cathédrale et nous empêchant de rentrer pour la visiter, les odeurs d’épices et de vin chaud, les cornets de marrons chauds que l’on n’avait pas osé goûter cette fois là…
J’ai bien sûr revu le marché de Noël de Strasbourg depuis tout ce temps, mais aucune fois il ne m’a laissé cette impression que j’avais eu la première fois, cette magie dont je m’étais sentie imprégner. Est-ce parce que j’ai depuis, visité d’autres marchés de Noël ? Que l’aspect nouveauté c’est un peu tari ? Ou simplement que la qualité des décors a diminué depuis le temps (oui, y’a quand même un peu de ça, c’est certain !). En tout cas, heureusement que les souvenirs restent… celui-là demeure vraiment magnifique.
